Je vois Alexa s’approcher. Je baisse le regard. Je me sentais mal, sentimentalement. Je mérite ce que je subi, alors ne va pas la frapper. Je laisse mes larmes couler sur mes joues. On a voulu me sauver, alors je dois subir tout ce qui s’ensuit. J’avais envie de la prendre dans mes bras. De l’embrasser, de me faire pardonner. Pourtant, je ne le méritais pas. À partir de maintenant ma vie va changer. Ma relation avec elle, va sans doute changer. Elle sera plus distante, comme elle l’est en ce moment. Je l’ai détruite avec mes paroles plus tôt. Je m’en veux. Je ferme les yeux et me tourne sur le coté, face au moniteur. Je soupire et je me mets en boule, pleurant seul. J’avais mal et toujours mal. Mes poignets me brulaient. Je le jure, plus aucune infirmière ne me touchera ! J’ouvre les yeux pour regarder le bip de mon cœur sur le moniteur, à vu comme ça, je semblais en santé, mais psychologiquement, je ne l’étais pas.

Je sentis une caresse à mes cheveux, qui me fit frémir et un baiser sur mon crane. Je ferme les yeux et pleure encore, voyant à quel point je tiens à Alexa. Mon amour. J’étais tellement mal que j’avais juste envie de dormir. Il faut croire aussi que je venais à peine de sortir d’une double tentative de suicide. Positionné de coté, je viens, de ma main chercher la sienne. Finissant par la trouver, j’entrelace mes doigts aux siens, malgré la douleur à mon poignet, vu la position. Pourquoi je suis si mal? Pourtant, Sarah vie pire que moi. Je l’ai trompé, elle est enceinte de moi, en plus d’un bébé qui risque de ne même pas survivre. Elle est prit ici, elle a perdu sa famille, alors que moi, je l’ai retrouvé… du moins ce qui en reste. J’ai cette chance inouis de les avoir auprès de moi. Sarah est forte, mais pas moi. En plus, ma sœur est malade et elle reste forte elle avec. C’est pire que moi ce qu’elle subit… Pourquoi alors je suis comme ça? Pourquoi je souffre temps et que je ne sais pas me contrôler et que je veule en finir avec la vie? Pourquoi? Je sers ses doigts, caressant sa main de mon pouce.

À l’entendre parler, je savais que j’étais l’un de ceux qui était dans la pire des catégories, ceux qui veulent en finir avec la vie. Je sers sa main. J’aimais sa caresse à ma joue, elle m’apaisait. Pourtant j’ai toujours envie d’en finir avec la vie. Je me sens vraiment pas bien… Je soupire apportant sa main à ma bouche que j’embrasse. J’ai pas envie de sortir ses réponses. Et puis les psy c’est que des cons tu sais. Qui ne pensent qu’à l’argent que tu lui donnes pour qu’il t’écoute. Il sait très bien que ça rapporte gros analyser le mal de quelqu’un. Parfois on y passe tout son argent en psy parce qu’on en est dépendant. Je n’ai pas envie d’ouvrir mon cœur à un inconnu. Il finira par me demander de lui parler de mon passer pour voir si ça viendra pas de là. Il va me faire à croire que c’est de la faute de tel ou tel personne si je suis comme ça. Et il finira par me convaincre que c’est le cas. Pour un psy, ses patients ne sont pas importants. C’est d’un ridicule. Je continue de caresser sa main, tournant mon visage vers le sien. Je n’arrivais pas à sourire, cela était un fait. J’étire ma main libre pour caresser sa joue.

Je soupire. Je sais très bien qu’Alexa essaiera de me convaincre. Elle se prend pour un psy, j’en suis sur, ou son intermédiaire. Je la regarde. Ils sont tous pareil. Je ne veux en voir aucun! Pas question que je vois un psy, compris? Je lâche sa main. Que savait elle sur eux pour me dire ça? Elle a confiance en ces charlatans, j’en suis sur. Je lâche aussi sa joue et je soupire de nouveau. Y avait rien à faire avec moi. Je suis déjà un cas désespéré et irrécupérable. C’est comme ça. En plus, il va me prescrire un truc à prendre. Je n’en ai pas besoin. J’ai pas envie de prendre quelque chose. Ça ne sert à rien…. Je regarde le moniteur cardiaque qui ne cessait de faire bip sans arrêt. Je remonte ma couverture jusqu’à mon cou. Cela me rendait encore plus dépressif à l’idée que je vais devoir voir un psy prochainement. On ne me laissera pas sortir d’ici tant que j’en aurai pas vu un. Je le sais, je connais les procédures. J’ai déjà eu affaire à un suicidaire à New York. Tu gaspille ton temps en restant avec moi. Me voilà au plus mal de ma forme.

[justify]Je n’avais aucune réponse à ses questions, sauf celle-ci. Je la regarde. J’ai peur, c’est tout…Et toi, qu’est-ce que t’en sais de tout ça? C’est à croire que tu en as déjà vu un. J’étais nerveux à l’idée de devoir voir un psy. J’avais besoin de me défouler pour me calmer. Je me remets donc à jouer après mes bandages, les défilochant. Je ne regarde pas Alexa. J’arrache des petits bouts du tissus qui couvrait mes plaies. Je dois être en train de t’épuiser. Peut être que tu devrais me laisser seul? Je la regarde, lâchant mes bandages. Je lui fis un faible sourire. Le premier depuis mon réveille. Mon regard dans le sien, je reprends sa main dans la mienne et l’attire à moi. Je pose mon front contre le sien et dépose, doucement, mes lèvres sur les siennes. Je t’aime..[/justify]

Je regarde Alex. Elle était déjà passé par là il y a 4 ans. Mais dans quel but? Ce n'était pas le moment de l'embêter avec ça Elle ne voulait pas me laisser et je pouvais la comprendre. Oui, elle avait raison, je n’étais pas assez lucide pour me retrouver seul. Mon coté dépressif essaiera de nouveau d’en finir avec la vie. Je me recule pour décoller mon front. Alors reste, mais je t’avertis, je suis épuisé. J’ai envie de dormir. Ça te laissera du repos pendant quelques heures. Profites en pour aller manger, mon ange. Je te promets, je vais dormir. Tu n’as qu’à attendre que je me sois endormi, si tu as peur que je fasse une gaffe. Je sers doucement sa main pour la porter à mes lèvres et embrasser doucement sa paume. Je pose sa main contre ma joue, la frottant contre sa main. Sa douceur m’apaisait. Sa présence, tout simplement m’apaisait. Mais elle avait besoin d’un répit de son petit ami. Et moi je devais dormir un peu. Va… je vais faire un sommes.

Je ne sais pas combien de temps j’avais dormi, mais quand j’ouvris les yeux, les lumières étaient tamisés et il faisait noir par les fenêtres de la chambre. Je regarde Alexa, qui dormait. Je n’allais pas la déranger. Je regarde l’heure, je n’avais dormi que 30 minutes. Je soupire. Ce qui m’avait réveillé, c’était le mal en dedans de moi. Je me sentais mal, comme avant que je fasse cette tentative. Je me passe une main dans les cheveux. Je ne voulais pas réveillé Alex, car je sais très bien qu’elle va manger un « char de marde » de ma part. Les couloirs me semblaient calmes et vides. Je soupire encore et enfouis mes mains sur mon visage. Je veux mourir… Je me laisse allé au larme, tellement j’étais épuisé et que j’avais mal à l’estomac et aux poignets. Mon cou c’était pas si terrible..