Il était tard. Alexa était venu me voir à mon réveille après Sarah. Là j’étais seul et dépressif. Je me rends compte que je n’aime pas être seul. J’ai de mauvaises pensées. Je ne fais que fixer le « bip » du moniteur pour m’occuper. J’avais mangé et il restait une heure avant la fin des visites et cela faisait trois heures que j’étais seul. À ne pouvoir rien faire. À ne pas pouvoir me levé. En tout cas on ne m’en avait pas encore donné la permission. Je soupire, je laisse des larmes couler sur mes joues silencieusement. Je regarde mes nouveaux bandages, comme j’ai fait le con plus tôt, devant Alexa, et je les avais arrachés. Mais maintenant, je ne laisserai plus aucune infirmière m’approcher. Je soupire encore une fois. Une infirmière passa sa tête dans la porte. Dr Calloway, votre sœur est là, je peux la faire entrée? Je regarde l’infirmière, j’étais content de l’entende me dire ça, même si je ne le montrais pas sur mon visage. Je n’arrivais plus à sourire. Oui qu’elle entre. Je la vis se retirer pour laisser passer Victoria.

Je suis du regard ses mouvements jusqu’à la chaise ou elle dépose son sac. Je la regarde. J’étais content de la voir. Ça va, je suis seul, alors tu peux rester. Assis toi. Il fallait que je sois fort pour elle, comme Alexa m’a demandé de l’être. Elle était malade et je ne pouvais pas lui en vouloir de ce qui m’arrive. Je crois que sa maladie est pire que ce que moi j’ai vécu. Ça va toi? J’espérais qu’elle allait bien. Je ne savais surtout pas de quoi parler avec elle. J’étais déjà pas dans mon assiette. Je cache les bandages de mon cou et mes poignets sous la couverture. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, sans doute pour ne pas l’effrayer..

Ça paraissait que Vicky ne me connaissait pas beaucoup. Elle ne savait pas comment me rassurer. Elle était gentille de m’offrir un présent. Je devais retirer mes mains d’en dessous de mes couvertures pour ouvrir le paquet. Ce que je fis. J’ouvre délicatement le paquet. J’appréciais le cadeau. Quand je serais seul, je passerais mon temps à le regarder. Je pose le réveil à coté de moi. Ça ne paraissait pas dans mon visage, mais j’étais content. Je n’avais pas encore de bonne humeur, en raison de mon mal être. Merci, je l’adore. Je l’écoute me dire qu’elle allait bien. Ce n’est pas facile d’aller bien quand on va vraiment mal. Je soupire et recommence à jouer avec mes bandages, comme j’aimais le faire quand Alex avait été avec moi dans la journée. Je soupire de nouveau. Je n’avais pas laissé l’infirmière me toucher. Je ne veux pas qu’aucune ne me touche. Je regarde ma sœur. Ton traitement, il commence quand? Je n’avais pas envie de parler de moi. Mais j’avais envie d’en savoir plus sur elle.

Je regarde Alexa. Plein de questions dans mon cerveau. Alors elle n’avait pas quitté l’hôpital depuis que… Oh mon dieu, elle devait être fatiguée. Je soupire et me passe une main dans les cheveux. Je suis désolé de te faire subir tout ça. Je me rends compte à quel point je l’étais réellement, désolé. J’étais sans doute moins agressif dans mes paroles, comme je m’étais réveillé il a cela 6 heures. Et je suis sur que plus les heures passeront, plus je serais moins agressifs. Parce que ma tension aurait fini par baisser. À moins que c’est parce que c’est ma sœur qui est avec moi et que je veux être un frère pour elle. Ce que je n’ai jamais été. Tu dois être fatiguée. J’espère que ce n’est pas trop souffrant. Évidemment que ça l’étais. Une chimio, ça affaibli un humain, ça tue les cellules. Je suis médecin, je devrais le savoir.

Elle me semblait tellement sereine, malgré tout ce qu’elle vivait. Sa leucémie c’était pire que ce que moi je vivais. Ma petite sœur était la plus forte de la fratrie et si ce n’était pas le cas, elle ne le montrait pas. Elle voulait ouvrir la fenêtre. Oui, moi aussi j’avais chaud. Tu peux l’ouvrir, il fait chaud, effectivement. Je me passe une main dans mes cheveux. Il y a 4 heures, j’ai envoyé piètre Alexa, avec ma mauvaise humeur. Je ne crois pas la revoir de si tôt, peut être même plus jamais. Elle ne voudrait sans doute pas d’un dépressif malotru dans sa vie. J’attrape mon réveil pour le regarder, pendant qu’elle ouvre la fenêtre. J’arrange l’heure pour qu’elle soit la bonne. Et quand Vicky revient vers moi, je repose mon réveil à mes cotés. Tu sais, je ne partirai pas d’ici, tu devrais peut être allé te reposer et revenir plus tard? Moi aussi j’ai de la misère à dormir. Je sombre dans ma dépression et je me réveille avec un mauvais coté de moi et mauvais comportement. Mais oui j’ai besoin de dormir. Mais je ne la forçais pas non plus à me quitter, elle restait si elle le voulait.

Les fenêtres à peine ouvertes? Normal, dans mon cas, j’aurais fini par sauter. Y a pleins de suicidaires dans les hôpitaux. J’en fais partit. Je regarde ma sœur retirer son pull, alors qu’elle a décidée de rester avec moi. Ça ne me ferait pas de mal. J’avais remarqué son bleu au ventre. Je la regarde et je soupire. Tu t’es cogné? Ou … t’as agressé? Deuxième choix sans doute, un bleu à cette endroit, c’est rarement parce qu’on se cogne. Je la regarde. Je la fixe, attendant sa réponse. Je soupire, comme elle y met du temps..

Je soupire, elle a sans doute raison. Mais bon, comme elle m’a dit, elle me le dira quand elle s’en rappellera. Je la regarde regarder mon réveille. Je la fixe et finis par avoir son regard. Tu… tu as vu Sam dernièrement? Oui j’étais inquiet pour mon frère. Je ne sais même pas s’il savait pour ma tentative de suicide. Lui aussi c’est un habitué de ça. Nous sommes jumeaux, nous avons des points commun. Mon frère me manquait, je l’avoue. Mais que faisait il? Qui fuyait il? Je suis inquiet pour lui. Il est au courant pour ta leucémie? J’attrape sa main dans la mienne pour l’apaiser. Je sais que ça ne devait pas être facile. Sam, le frère qui a été présent pour elle, ne l’était plus maintenant.

Je l’écoute me dire qu’elle a vu, mais simplement vu notre frère. Je suis un peu rassuré et j’espère que ça ira mieux bientôt. Mais je panique, pratiquement, littéralement, quand je vois Victoria courir jusqu’à ma toilette privé et y vomir. Je fige complètement. Je me passe une main dans les cheveux. Je ne peux même pas bouger de mon lit pour le quitter et la rejoindre. Je fixe la toilette. Du moins la porte. Victoria ça va? C’est ta chimio qui fait ça? D’après mes compétence, ça pourrait être le cas..