Alexa avait osé me serrer dans ses bras alors que je n’étais pas touchable à cause du sang sur moi. J’étais perdu, affolé et ailleurs. J’ignore totalement Aimerik. Je regarde Alexa. Je ne sais rien du tout. Les bébés sont entre bonnes mains, c’est une question de temps… Sarah, je ne sais pas. Ils l’ont choqué deux fois, j’ai du quitter la salle parce que le médecin chef m’a mit dehors. Je ne suis pas un héros, je ne suis qu’un mec qui a désobéit aux ordres et qui a perdu sa réputation, toute sa réputation… mon emploie aussi…Maintenant, je dois aller prendre l’air… Je ne voulais pas en parler. Je voulais juste disparaitre. C’en était trop pour moi. Ma tête allait exploser. Quand Alexa m’avait serrer dans ses bras, je n’avais pas bougé, comme une poupée de chiffon. Maintenant que je n’ai plus d’emploi, je n’aurai pas non plus une partie de la garde des enfants. Les tribunaux me jugeront, non apte à élever des enfants, à cause de mon cas de dépression et d’une vie sans boulot et désobéissance en tant que médecin. Pourtant j’ai fait le bon choix. J’espère juste que ce n’était pas voulu, que je perds mon travail. Je regarde Aimerik. J’espère que tu prendras soin des jumeaux comme s’ils étaient les tiens. Se sont tes fils maintenant. Je soupire et m’éloigne vers la sortie de cette hôpital pour aller prendre l’air

Je ne l’avais jamais vue dans un tel état. On aurait dit que son corps était là, mais que son esprit était ailleurs. Une sorte de zombi, totalement perdu et déboussoler. Laissant Ian quelque seconde le temps de m’assurer que Aimerik s’en sorte le médecin vient le voir et je lui fis un signe de tête pour le soutenir juste dehors si jamais il a besoin de quelque chose, prenant au passage son numéro de téléphone et lui laissant le miens si besoin. Je rejoins alors Ian dehors, me dressant ses coté en silence. Je pense qu’il n’a pas envie de parle mais qu’il n’a pas envie d’être tout seul non plus alors je reste la a côté de lui en silence. Il avait risqué son job la seul chose qui lui resté pour Sarah c’est très beau. En y repensant Sarah avait risqué elle aussi son job pour lui. Je savais qu’il était mal voir même plus que cela. C’est d’une évidence que s’il tient le coup ça sera un exploit. Il était déjà fragile avant cela mais avec ce qui viens de se passer alors je doute fort qu’il réussit à tenir bon. Il avait dans une main une lettre et je prends son autre main dans la mienne entrelacent nos doigts. Il n’était pas seul j’étais là pour lui. Je fini par lui adresser quelque mots.
Vien il faut que tu te changes tu ne peux pas rester comme ça d’accord.
Ma voix était douce et chaleureuse. J’essaye de ne pas le brusquer, mais il ne pouvait pas rester avec le sang de Sarah sur lui. Il doit se changer prendre une douche. Avec tout ce sang sur lui ça doit pas l’aider à oublier ce qu’il vient de vivre.       

Une fois dehors je regarde le sol, un moment, mais pas longtemps, comme une infirmière me tend une lettre et repart de sitôt. J’ouvre l’enveloppe et commence à lire, alors que je sens quelqu’un prendre ma main et entrelacer ses doigts aux miens. Je savais que c’était Alexa et je savais aussi qu’elle ne me lâchera pas les baskets. Je lis dans ma tête et plus je lis, plus je pleure silencieusement. Je referme la lettre, perdu et toujours sous l’adrénaline. Je ne sais pas comment me calmer. Mais la voix douce et tendre d’Alexa m’apaisa, elle a raison, je ne peux pas rester ainsi. Lâchant sa main et sans un mot, je me dirige vers l’hôpital pour aller aux vestiaires des médecins retirer ma combinaison de chirurgien. Je prendrai une douche chez moi. J’avais deux petits bout de choux dont je ne sais même pas s’ils vont survivre. Je n’ai pas envie non plus de perdre Sarah, elle a été mon premier amour et même si je ne l’aime plus amoureusement, je l’aime amicalement. J’ignore si Alexa m’a suivi, mais je me rends à mon bureau. Plus de trois mois qu’il est inoccupé, la dernière fois où j’y ai mis les pieds, c’était pour m’enlever la vie. Je l’avoue, j’ai l’impression comme à être ce jour de ma double tentative de suicide. Le bureau était vide et du sang avait séché sur le tapis, mon sang. Il n’y avait que l’ordi et le bureau avec le porte manteaux et l’armoire contenant mes dossiers, s’ils y étaient encore. Je m’assois sur le bureau et mon regard reste vide sur la tache de sang au sol. Je n’arrive pas à être heureux malgré l’arrivé de mes bébés, sachant que je les verrai aussi longtemps que je le voudrais. Mais ce n’était pas comme ça que je voulais une vie de famille.

FIN DE SCENE