Je reste dans mon coin et écoute la conversation. Je n’avais plus de famille. Et j’en aurai jamais une à moi. Je finirai ma vie seul. Parce qu’aucune fille ne veut d’un mec qui ne peut pas avoir d’enfant pour la vie. Je soupire sans cesse.  J’avais qu’une seule envie C’est de prendre l’échographie que Sarah m’avait autorisé à avoir de mon bébé que je ne connaitrai jamais. Je voulais entrer dans ma bulle et y rester éternellement. Ian a besoin d’une constante surveillance H24 mademoiselle Mills et je sais très bien que personne ne peut rester chez lui avec lui 24 heures sur 24. Il n’est pas marié. Il n’a pas de femme. Sa sœur est malade, elle ne pourra pas l’aider et son frère n’est pas une aide ces temps-ci. Il lui reste qui alors? Vous? Vous n’êtes pas apte à faire ce travail, pas avec votre passé, pas après ce qui c’est passé il y a 4 ans.J’ouvre les yeux aux paroles du psy. Quel passé? Je tourne la tête pour regarder Alexa, mon regard plein de questions, arquant un sourcil. Le psy me regarde et arque aussi un sourcil à mon geste, comme un effet miroir. Il regarde de nouveau Alexa, qui me semblait mal à l’aise. Il n’est pas au courant? Vous ne lui avez rien dit? Je sens le regard d’Alexa sur moi et puis le baisser vers le sol. Le psy enfonça sa main sur son visage découragé.

À ce que j’ai compris. Elle ne voulait pas que je sache. Je ne devais pas être assez important à ses yeux pour ça. Je lui en voulais. Mais bon c’était sa vie et elle n’était pas obliger de me la raconter. Bon d’accord, un essaie d’une semaine. Par contre pour l’infirmière à domicile, ça va lui couter un bras. Alors vous allez devoir vous trouver quelqu’un pour la journée. Si non, il ne sort pas d’ici. Je le vois se lever de sa chaise. Je dois réagir avant qu’il ne parte. Non, c’est bon. Je vais rester ici, la où vous voudrez. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée que je rentre finalement. Je jette un regard de haine à Alexa. Si pour elle je suis « personne »… Je regarde le psy. De toute façon, je n’ai personne pour s’occuper de moi le jour et Alexa non plus. Insistant sur le « non plus », la regardant. Le psy me regarde et reprend des notes dans son calepin. Bon, je repasserai dans deux jours pour voir si ça va mieux et si vous êtes coopératif. Et on vous donnera votre nouvelle chambre, dans l’aile psychiatrique au 6e étage dans le courant de la journée. Je croise les bras fixant Alexa. Le psy ne bouge pas observant la scène.

Elle osait me demander le pourquoi? Je soupire alors que je n’avais qu’une envie, disparaitre. Tu as entendu le psy? Je n’ai pas les moyens de me payer une infirmière à domicile. On a essayé, on ne peut pas, alors je reste ici, merci d’avoir essayé. Je savais que le psy était juste à coté entrain d’écouter, c’était une évidence. Je me rassois comme il faut et soupire. C’est ici qu’est ma place maintenant. Tu m’as entendu tout à l’heure, je n’accepterai jamais mon état, donc, je suis mieux dans un endroit où je ne peux pas m’enlever la vie que d’être chez moi avec un tas d’objets qui pourraient me permettre de le faire. Oui, je refusais de rentrer parce qu’elle ne me faisait pas confiance et qu’elle me semble refuser vouloir me parler de son problème d’il y a 4 ans. Maintenant, je comprends pourquoi tu connais bien ce psy, tu as eu à faire à lui il y a 4 ans. Mais je suis personne à tes yeux. Alors que moi, tu as pleinement participé à mon suicide, tu as même OSÉ me sauver la vie avec Sarah et ma sœur. J’aurais mieux fait rester sur cette table d’opération et y mourir! Je ne sais pas ce que Sarah a fait pour me sauver, mais elle aurait du ne pas le faire!!! Je détourne le regard, alors que le psy entre dans la chambre dans le but d’intervenir, alors que je commençais à monter sur mes gonds. Monsieur Calloway vous vous calmez immédiatement ou je vous fais mettre la camisole de force et vous fou en isolement!!! Laissez mademoiselle Mills tranquille avec ses problèmes. Calmez vous! Je n’avais pas envie de me calmer, mais je ferme les yeux et essaie de le faire.

Je soupire et me passe une main dans les cheveux. À ce que je comprends, Alexa avait vécu quelque chose dans le genre du mien il y a 4 ans et elle s’en était sortis. Mais si elle ne voulait pas m’en parler, c’était de ses affaires. Mais oui, ça me fait de la peine que je ne sache jamais rien. Surtout si elle et moi allons vivre le restant de nos jours ensemble. Je regarde le psy. Et puis je regarde Alexa. Je ne veux pas de ton argent, tu as moins de moyens que moi, donc tu ne pourras pas m’aider. Je vais rester ici, comme tu ne peux pas toi m’aider. Je soupire. Et j’ignore le psy qui est toujours dans la chambre. Je gâche cette chance si j’en ai envie ! Tant pis pour toi si ton père ou tes amis, comme ma sœur ou d’autres, n’étaient pas là pour toi. Et moi, j’ai pas envie qu’on m’aide, parce que mon problème je l’ai jusqu’à la fin de ma vie. Toi par contre, je ne sais pas ce qui t’es arrivé, mais si t’as réussis à t’en sortir, ne serait qu’avec ce psy, c’est que ça devait pas t’affecter jusqu’à la fin de tes jours ! Moi c’est quelque chose d’important dans ma vie que j’ai perdu. J’entends le psy soupirer. Monsieur Calloway, calmez vous. Je vais vous laisser entre vous et je reviendrai dans 3 jours et si je vois une amélioration, je vous laisserai rentrer chez vous avec Alex. Il quitte la chambre nous laissant seuls. Je croise les bras et ignore totalement Alexa.

Je l’écoute me parler. Me dire comment elle s’en est sortis. J’ai honte de moi, alors que je suis exactement dans la même position qu’elle il y a 4 ans. Je me sens mal. Je ne fais qu’à ma tête, alors que j’ai quelqu’un qui ne cherche qu’à m’aider à m’en sortir, alors qu’elle dit n’avoir eu personne à l’époque. Je la regarde le regard triste et embêté. Ne dis pas ça. Je te mérite Alexa. Je ne suis rien sans toi, mais dans un sens, je ne peux pas avancé si… je perds tout espoir… je suis désolé de te décevoir, mais… j’ai peur que… se soit toi qui me laisse un jour… Je me passe une main dans les cheveux. Parce que le jour ou tu désirera un enfant… je ne pourrai pas te le donner… Je me mords la lèvre. Je n’arrive pas à croire que je pourrais aller mieux malgré cette perte. Comment passer à autre chose ? Je me lève de mon lit pour la rejoindre près de la fenêtre. Je suis désolé, je ne devrais pas être fâché contre toi. Tu as le droit à ce secret. Ça me touche que je sois ton remède, mais je m’en veux de ne pas être à la hauteur en ce moment. Je te suis inutile. Je vais faire des efforts pour sortir d’ici. J’attrape sa main dans la mienne et lui souris en coin. Elle me remontait le moral quand elle me disait de belles choses comme ça. J’étais touché par ce que je représentais pour elle.

Ensemble on peut le faire. Ouais facile à dire, mais jamais à aire. Je soupire et je vais m’assoir sur mon lit. Et maintenant, me voilà coincé ici pendant 3 jours, jusqu’à ce que je revoie le psy. Je suis un con. J’avais une énorme colère en dedans de moi, contre moi-même. Je lance le réveil de ma sœur contre un mur vide de cette chambre. En faisant tomber l’échographie que j’ai eu il y a 2 jours. Je me penche pour la ramasser. Je la regarde et la dépose sur ma petite table à coté de mon lit. Je regarde Alexa. J’ai des sautes d’humeurs. Un rien me choc. C’est dingue comment je suis un con, comment je n’ai pas su me montrer à la hauteur face à ce Dr Deutch. Je suis pris ici maintenant, pour longtemps encore.Je soupire.

Je la regarde, elle essayait tellement de m’aider et de me rassurer. Je lui souris. C’est gentil de m’aider, merci. Oui, je veux bien que tu m’aides pour savoir quoi dire au psy. Je prends sa main dans la mienne. Je la caresse avec mon pouce. Mais je ne voulais pas qu’elle se brule, autant physiquement que mentalement pour moi. Elle a des études, un boulot. Je sais qu’elle ne pourra pas passer tous les jours pendant le jour. Je la verrai peut être qu’une heure par jour d’ici à ce que je sorte de cet hopital. J’avais été chanceux qu’hier nous étions samedi. Je lâche sa main. On se verra très peu, je le sais que tu dis ça juste pour me rassurer. Tu as Lycée le jour et boulot le soir. Si tu as de la chance pour passer me voir, se sera un miracle, comme les visites se font avant 21 :00… Je soupire, j’avais vraiment hâte de quitter cet endroit maudit. Mais il fallait que je sois fort mentalement pour ça. Et c’est ça mon problème, je ne l’étais pas.