Depuis hier seulement que je n’avais plus besoin de bandage, j’avais fini par accepter qu’on me les change régulièrement, la dernière fois ou Sarah est venu. J’avais fini par comprendre que j’importais beaucoup pour mon entourage, sauf pour une, Alexa. J’avais le cœur fendu par tout ça. Oui je suis le fautif du faite qu’elle ne veut plus me voir, mais elle aurait du être plus coopérative, ne serais ce que pour venir me voir une fois par jour en raison de 5 minutes. Elle m’aurait prouvé que je tiens encore à elle. Pourtant c’est en ce moment où j’ai le plus besoin d’elle et elle n’a pas été là pour moi. J’avais hâte de quitter cet endroit, il me fallait juste l’accord du psy, j’ai enfin compris. Je pourrais maintenant recommencer une vie et continuer de l’avant, sans doute seul. Sept jour ou je n’ai pas vu Alexa, elle me manquait. Elle le savait sans doute que je ne pouvais pas l’appeler, je suis un suicidaire après tout. Je caressais sans cesse mes cicatrices, je savais que ma santé mental restera fragile à jamais, même après être guérit. J’entendis frapper à la porte. Mon regard se tourne vers celle-ci et je vis entrer Alexa. À sa vu, je lui souris, heureux de la voir, mais elle ne s’avança pas plus, elle restait là près de la porte, agripper à son sac à main. Je perds alors mon sourire et baisse le regard sur mes poignets. Bonjour amour. Je retenais mes larmes, je savais qu’elle m’en voulait encore et qu’elle avait peur de moi et de mes paroles. Je ne dirais pas un mots, sauf le principale, par question à question. Tu m’as manqué… j’avais besoin de toi et… tu n’as pas été là. Je sais que je t’ai fais du mal avec mes paroles, mais… ce n’étais pas une raison pour ne pas venir me voir et au moins comprendre que j’étais mentalement dérangé… Je lève mon regard vers elle, ou elle n’avait pas encore bougé. J’avais besoin de toi…. Et tu m’as laissé attendre que je t’appelle alors que tu savais que je ne pouvais pas te rejoindre avant ma sortie de cet hopital. Pourquoi attendre une semaine?

Je m’en voulais de lui avoir fait du mal. Je la vois s’approcher doucement de moi. Je me relève pour m’assoir sur le bord du lit. Je lui tends ma main. Je m’en veux, si tu pouvais savoir, tout le mal que je t’ai dit. Je me souviens à peine de mon réveil. J’étais tellement perdu et confus, je voulais tellement mourir que j’en ai voulu à tous ceux qui m’ont sauvé la vie… Je baisse le regard et j’attrape sa main quand elle m’offrit la sienne. Je caresse le dessus avec mon pouce. Je lève mon regard vers elle. Je t’aime aussi, plus que tout Alexa et… ça m’a fait mal que tu as voulu t’éloigner de moi, alors que j’avais vraiment besoin de toi, jai… j’ai failli refaire une tentative, il y a deux jours… Je sers sa main, me doutant de sa réaction.

Je n’aimais pas la voir pleurer. Moi même, je suis encore trop fragile pour accepter cela. Je savais très bien cacher mon mal. Alors que oui, j’ai encore envie d’en finir avec la vie. Je sais très bien que je ne suis pas à veille de quitter l’hôpital. Je ne prends même pas mon médoc que le psy m’a donné. Parce qu’il n’y a personne pour m’obliger à le prendre. Je sers Alexa dans mes bras, lui rendant son calin. Je ferme les yeux. J’ai encore envie d’en finir avec la vie, c’est ça le pire… Mes mains se baladent dans son dos pour la caresser. Mes lèvres se déposent dans le creux de son cou pour l’apaiser. Mais elle était là et j’étais bien. Je finis par la lâcher et prendre son visage entre mes mains pour qu’elle regarde le bleu de mes yeux. Ne me laisse plus jamais, s’il te plait. Aide moi Alexa. Je la lâche pour finir par me lever et aller me poster, pieds nus, jaquette ouverte sur mon caleçon style boxer, face à la fenêtre, une main contre la vitre, je regarde la lune qui brille dans le ciel.

Je ferme les yeux, alors qu’elle me demande si le traitement que le psy m’a prescrit fonctionnait. Pourtant, je ne l’avais pas encore prit. Et les infirmières ne s’assurent pas que je le prenne. Et comme j’ai eu qu’une séance avec le psy, je le vois que demain. Je me passe une main dans les cheveux, signe de nervosité ou de malaise chez moi. Je ne regarde pas Alexa. Je ne l’ai pas encore pris… je... je l’oubli. Mais oui le psy m’a prescrit un traitement. Alors que je dois le prendre deux fois par jour, matin et soir. Je soupire et regarde Alexa. Y a personne pour me le rappeler, en plus que j’ai déjà une rancune envers les psy, il est évident que je n’ai pas envie de le prendre. Je commence à marcher dans la chambre jusqu’à la chaise où elle avait posé son sac à main. Y avait-il de quoi de dangereux dans son sac? Je m’en approche et le prends pendant qu’Alexa a le regard ailleurs. Je le glisse sous ma couverture avant qu’elle ne regarde vers moi.

Et merde! Bande de con, ils sont bon pour s’assurer que je ne me suicide pas, mais ils ne sont pas fout de me faire rappeler de prendre mes médicaments. Je soupire et me passe nerveusement, une main dans mes cheveux. Parce que j’étais mal de m’avoir fait surprendre. Je sors son sac d’en dessous de la couverture et le lui tends tout en prenant le flacon de pilule qu’elle me tendait.  Je prends un comprimé, celui du soir. Je l’avale avec de l’eau.  J’observe Alexa fouiller dans son sac pour prendre ce qu’elle m’avait apporté. Je soupire de nouveau. C’était gentil de sa part, mais je n’avais pas envie de lire. Je souris en coin comme fausse joie. C’est un livre sur quoi? Je me rassois sur mon lit et je regarde le réveil que ma sœur m’avait apportée et ensuite son bracelet qu’elle m’avait fait à mon poignet. J’avais réussis à convaincre le personnel de l’hôpital de me le laisser, en les menaçant que je leur mènerai la vie dur s’il me le laissait pas. Comment pourrais-je me suicider avec? Je regarde Alex tout en jouant avec les franges du bracelet. J’en ai marre d’être ici…

Je regarde Alex, alors qu’elle me dit qu’il s’agit d’un roman policier. Je souris, mais avec de la joie. Je lis donc la 4e de couverture. J’arque un sourcil, j’avais hâte de le lire. Je le lirai quand je serai seul. Je pose le livre sur la table de chevet. Alexa trouve mon bracelet jolie. Elle ne savait pas que ma sœur m’avait fait une boite cadeau pendant tout mon absence à New York. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait cette tentative de suicide par la suite. Je réalise combien ma sœur veut faire connaissance avec moi. Je souris à Alex. C’est ma sœur qui me l’a fait quand elle était gosse…. Et puis, je devrais être ici encore deux semaines. Je soupire lassablement. Je préfèrerais tout de même être chez moi. Je me rassois sur le bord du lit, incapable de rester en place. Je regarde Alex. Vicky a toujours pensée à moi, elle m’a donné une boite pleine de truc et de lettres qu’elle avait faites pour moi. Elle n’a juste jamais eu le courage de m’envoyer ce qu’elle me faisait. Ce bracelet est mon préféré de ceux qu’elle m’a fait. Ce qui est con, j’ai malgré, quand même fait le saut pour tenter à ma vie…

On n’avait pas la même version du fait que Vicky était heureuse de me voir, chaque fois que je venais à Noël. J’étais comme, invisible pour elle, c’était mon impression. Je suis le frère qui a abandonné sa petite sœur. Le traitre de la famille. Je lâche la main d’Alex pour aller plus loin dans la pièce. Je savais que je perdais gros en venant ici. Ma copine, la chance d’avoir une famille. Mes parents, mon frère. Un rêve anéanti avec sa valeur. Je n’aurai jamais de famille. Je regarde Alexa. Rien de ce que j’ai enduré, va en valoir le coup ! Jamais! Je ne peux pas supporter le fait d’être stérile, je ne le supporterai jamais. Et le fait que mon frère m’en veut et que j’ai perdu aussi ma mère juste après mon père. Je suis le fils ingrat, le traitre de la famille. Je ne mérite que ça, la mort! Je me laisse glisser le dos contre le mur pour m’assoir sur le sol froid, les genoux contre moi, mon visage dans les mains. Je ne sortirai jamais d’ici Alexa… Je savais que je ne guérirai pas. Que je resterai affecté par mon mal de vivre.