Je n’y avais pas pensé à ça, avoir un lit pour me reposer pendant que les bébés dormaient. Sarah était inquiète à cause de ma fatigue. Je sais que je tiendrai le coup. Je lui souris, replaçant une mèche de ses cheveux hors de son visage. Ça va aller t’inquiète pas. Je serais lucide pour les bébés. Je suis forts et je n’ai jamais sombrer depuis leur naissance. J’ai réussis à les sauver, je dois les aider maintenant. Je souris en coin. Au faite, merci de m’avoir fait confiance pour la césarienne. Tu sais, si je n’avais pas été là, le médecin aurait laisser mourir tes enfants pour te sauver. Et… j’ai perdu ma réputation et mon emploie pour avoir fait un choix qui n’était pas dans celui de ce médecin. Je sais que ce n’est pas le moment de parler de cela. Ça pourra peut être l’aider à se rappeler de quelques trucs. Nous quittons la salle des prématurés et nous retournons dans sa chambre. Tu as besoin de quelque chose? Je lui replace son oreiller et je m’assois sur la chaise près du lit.

Je reste sur ma chaise à l’écouter, c’était gentil ce qu’elle disait. Je savais déjà qu’elle regrettait tout ça. Mais elle ne pouvait rien faire pour moi. Je ne vois pas ce qu’elle pourrait faire. Merci, tu es gentille. Mais le mal et fait, me reste plus qu’à essayer d’accepter cela. Je sais très bien qu’on ne guéris pas d’une dépression, je vais sans doute rechuter un jour. Je lui souris en coin et me lève de la chaise alors qu’elle me demande d’aller à la cafétéria. Oui si tu as envie d’y aller, je te suis, ça nous sera sans doute plus confortable pour parler. Et j’ai faim aussi, je vais pouvoir manger. Je l’aide donc jusqu’à l’ascenseur après qu’elle se soit au moins habiller, d’une robe de chambre. J’étais content qu’elle veule me parler, ça été si dur ses derniers temps entre elle et moi. Je nous achète deux croissants et des chocolat chaud. On s’installe à une table. Je t’écoute, vide ton cœur. Je souris pour la rassurer.

Je mange un bout de mon croissant. Je voulais être au plus souvent auprès de mes bébés. Je sais très bien que les deux femmes de ma vie seront auprès de moi et avec moi si je rechute en dépression. Je sais très bien que ça pourrait m’arriver de nouveau. Il était normal qu’elle veule en savoir plus sur tout ce qu’elle a oublié et plus sur la césarienne. D’abord… notre relation est un peu tendu depuis ton arrivé ici. Mais tout ce que je souhaite, c’est être un ami pour toi. Je suis le père de tes enfants et pour le bien de ceux-ci, ils méritent que leurs parents s’entendent bien. Non? Je prends une gorgée de mon chocolat chaud et je poursuis sur sa césarienne. L’infirmière est venu me chercher à ta demande. Une fois au bloc, le chirurgien n’était guère enchanté de me voir. Avant même qu’on ne commence, ton cœur allait s’arrêter. Je n’ai pas réfléchi et j’ai fait la césarienne, j’ai sortie Aaron en premier et ton cœur s’est arrêter avant que je ne sorte Tristan. J’ai pris le risque de te faire choquer par le médecin en même temps que de sortir le petit. Il a reçu la même ampleur de choque que toi. C’est pourquoi il est plus faible que son frère. Le médecin m’a blâmé, a détruit ma carrière. Je sais que j’ai fait le meilleur choix, alors que lui voulait te choquer avant même de faire la césarienne. Il voulait te sauver toi uniquement, alors que je savais qu’il aurait pu vous sauver tous les trois. C’est ce que j’ai fait en sachant que je briserais mon dernier rêve et bonheur de ma vie. Il m’a jeté hors de cette salle d’opération. J’étais sur les nerfs et à bout. C’est Alexa qui m’a convaincu d’aller voir mes bébés. Je la regarde. Je suis prêt à répondre à toutes tes questions.

Je bois une gorgée de mon chocolat tout en mangeant et l’écoutant aussi. Cela nous faisait du bien de parler ensemble. On en avait besoin. Je n’avais pas de social depuis une semaine. À vrai dire, depuis la naissance des bébés. Je parlais de temps en temps avec Aimerik, mais c’était dur, même si je faisais des efforts. Je l’avoue, avant la naissance de mes fils, je l’appréciais beaucoup, mais maintenant, beaucoup moins. Je crois me découvrir, père trop protecteur, je suis juste jaloux. Je souris à Sarah, alors qu’elle s’inquiète du fait que je fasse une autre dépression. Je baisse le regard. Merci de t’inquiéter, mais… je suis malade mentalement, alors oui, ça pourrait être possible que je rechute, et cela pourrait arriver n’importe quand. Tu sais ce que je pense des psy, alors, non je n’ai pas envie de le revoir. Je gère et je crois que ça va bien, malgré ma fatigue et ma tension. Je mange pas beaucoup certes, mais je n’ai pas le temps pour ça. Je préfère être 24 heures sur 24 auprès de mes fils que de rentrer chez moi pour m’ennuyer et être nerveux à l’idée de ne pas être là s’il leur arrivait quelque chose. Je gère ce que je fais, ce que je suis. Je relève mon regard vers le sien et je lui souris. Je vais bien d’accord, ne t’inquiète pas pour moi. Je finis mon croissant et pousse mon plateau. Et toi, ça va, ta mémoire revient peu à peu ou c’est pareille depuis ton réveille? J’espérais juste qu’elle la retrouve complètement.

Je lui souris. Je suis sur que d’ici deux semaines, tout te sera revenu. Je ne mange pas le reste de son croissant. Je vais porter nos plateaux et je l’aide à retourner dans sa chambre. J’embrasse sa joue et la caresse aussi. Je dois y aller. Je vais te laisser te reposer, je vais aller voir nos fils. Je suis la pour toi si tu as besoin de quoi que se soit que Aimerik ne peut pas pour toi. Je souris et quitte sa chambre.

FIN DE SCENE