J’entendis la porte s’ouvrir et mon regard se tourna, de la fenêtre à la porte. Je souris en voyant Sarah. Le psy s’éloigna et elle vint me parler dans le creux de l’oreille après avoir pris ma main et en baiser ma paume. Je frémis évidemment. Je fus soulager d’apprendre qu’elle avait tout entendu. Un apaisement se fit à mon cœur. Quelque chose de moins lourd en ma personne. Elle se tassa pour laisser le psy continuer l’entretient. C’est un grand début Ian. Vous m’avez ouvert votre cœur en un seul coup, c’est beaucoup déjà pour une séance. Vous êtes dans la bonne voie. Il continua de griffonner quelque chose dans son calepin. Et puis me regarda de nouveau et déchira une prescription et la posa sur la table à coté du lit. Je vous donne un traitement, que vous devrez prendre qu’en cas de besoin d’accord? Juste-quand-vous-en-avez-de-besoin. Compris? C’est comme ci il me prenait pour un idiot, pire un gamin à qui on parlait au ralentit pour qu’il comprenne. Ça dernière phrase m’a un peu offusqué. Oui d’accord j’ai compris. Mon arrogance par contre était toujours de mise. Venez me voir autant que vous en avez de besoin et aussi, parler avec ceux que vous aimez pourrait vous aider aussi. Leur ouvrir votre cœur vous soulagera et à eux aussi. Il me laissa sa carte à coté de la prescription et quitta ma chambre. Je cherche le regarde de Sarah et je la fixe. Merci. Je la remerciais pour tout ce qu’elle faisait pour moi depuis ma tentative de suicide..

J’écoute Sarah. Ce qu’elle me disait, me faisait chaud au cœur. Je le savais qu’elle faisait des efforts pour moi. Peut être que ma tentative de suicide lui a ouvert les yeux. Ou tout simplement, qu’elle n’a pas envie que je recommence. Alors qu’elle remettait le bip sonore de mon moniteur cardiaque, ce que j’aurais préféré qu’elle ne fasse pas, je lui dis ce que je pense sur la vérité de son amour pour moi. Sarah, c’est de l’amitié que tu ressens, et j’espère que c’est que ça. Parce que… je veux être en bon terme avec toi, pour le bébé… j’ai confiance qu’il survivra. Et je suis sur que tu trouveras un mec mieux que moi encore pour t’aimer. Tu as le droit au vrai amour Sarah et ce n’est pas moi ton vrai amour, parce que je suis allée voir ailleurs. Repose-toi bien. Je lui souris, attrapant sa main et la caressant avec mon pouce. Je finis par la lâcher après quelques secondes. On se voit lorsque tu pourras. Je la laisse partir, alors qu’une infirmière rentre pour venir faire sa ronde de patients.