Cela faisait quelques heures que j’étais réveillé. Mes poignets me piquaient et mon cou aussi. J’essayais de passer mon temps à me gratter, mais il y avait toujours une infirmière pour m’en empêcher. Quelle ingratitude de leurs parts! L’une d’elle voulait changer mes bandages. Pas question! On ne me touche pas! Je l’engueule comme du poisson pourri. Je vais même jusqu’à la menacer de me jeter par la fenêtre. Elle finit par céder et quitter ma chambre. Je soupir de soulagement, enfin seul. Je finis par m’endormir, cela m’avait donné de la fatigue. J’avais enfin réussis à m’endormir au bout de 30 minutes, alors que 30 minutes plus tard, je sens qu’on me touche le cou. J’ai le sommeil léger. Quand j’ouvre les yeux, je remarque qu’on avait changé mon bandage au cou. Mais pas encore ceux de mes poignets. Alors là, on ne me touchera pas! S’était Sarah qui avait osée me toucher. Plus jamais je dormirai! Je la regarde. Tu ne touches pas à mes poignets compris? Je n’étais pas arrogant, c’était seulement un ordre, une obligation à ne pas le faire. Je soupire. Même si mes poignets me brulaient, me faisaient mal. Je ne voulais pas qu’on change mes bandages. Je sentais le tissu du bandage, collé à la plaie de chacun de mes poignets.

Je ne sais pas depuis combien d’heures j’étais revenu à la vie. Qu’on m’avait sauvé, mais la dernière fois qu’on a touché à mes bandages était lorsqu’Alexa était venue me voir trente minutes après mon réveille. J’avais fait le con, et bien sur, je continue encore à l’être. Ce con qui ne veut rien comprendre. J’avais joué avec mes bandages jusqu’à ce que je les déchire pour retrouver mes plaies nues à l’air libre. Une infirmière était venue me les refaire. Et depuis, je ne tolère plus qu’on me touche. Sarah me serra si fort mes poignets que ça me faisait terriblement mal. Ne quittant pas son regard, mon visage devint crispé par la douleur. Mes yeux larmoyant. Les tissus encore plus collés contre mes plaies. Je suis sur qu’elles sont infectées. Ça ne pouvait pas être autrement, car même les calmants contre la douleur ne me faisaient pas effet. Tu me fais mal… Mes dents serrés contre mes lèvres. Elle finit par me lâcher après ses menaces sur ma personne. Je ne quitte pas son regard. Pourquoi m’avait-elle sauvé? Je sais très bien qu’elle m’en veut, qu’elle a envie de me tuer. Pourquoi elle ne m’a pas laissé mourir sur la table d’opération? Elle en serait beaucoup plus soulagée. Vas y, prends la pire des méthodes, déchire mes bandages et défaits mes points et suture à nouveau. Je sais très bien que tu adore me voir souffrir. T’as gagné, alors n’en rajoute pas ! Fais ce que t’as à faire… Je détourne le regard tendant mes poignets en douleur vers elle, pour qu’elle change mes bandages, de la façon qu’elle veut, je m’en fou. Je sais très bien, que ce qu’elle verra en enlevant les bandages ne sera pas beau. Infectées, mes plaies me feront sans doute encore plus mal à l’air libre.

Je la laisse me toucher, alors qu’elle commence à me faire comprendre, le mal que je suis en train de lui faire. Comme pour Alex, je ne m’étais pas rendu compte que je l’avais blessé elle aussi. Y a vraiment quelque chose qui cloche avec moi. J’ai besoin d’aide, mais je n’en veux pas. Je n’en demande pas. Je ne veux pas l’admettre, mais je garde pour moi mes excuses pour le moment. De toute façon je ne pus rien lui dire, alors qu’elle m’enfourne un crayon dans la bouche. Je la sentais venir, avec son coton qu’elle venait d’imbiber d’alcool. Je ferme les yeux, et mords dans l’objet entre mes dents. La douleur était trop atroce. Elle continuait la conversation, pas gai je l’avoue, mais sans doute pour me changer les idées pendant qu’elle me soigne. J’aurais préféré la dose de morphine qu’elle m’avait proposée pour me mettre chao, que de subir cette souffrance. À mon avis, elle se vengeait de lui avoir fait subir tout ça, ce qu’elle a vécu ces dernières heures. Je fus libéré du crayon. Je la regarde. Si tu m’avais laissé sur le plancher de mon bureau… je n’aurais pas eu à assumer… alors ce n’est pas de ma faute. J’étais sur de mon coup, mais t’es arrivé au mauvais endroit au mauvais moment… Et puis, je ne laisserai pas ses incompétentes d’infirmières me toucher ! Je préfère mille fois que se toi qui le fasse. Ne les laisse pas m’approcher. Elles sont brutales! La veille, l’une d’elle était venue me refaire les bandages que je m’étais arraché devant Alexa. Elle n’y était pas allée de main morte… Je soupire. Je la vois se diriger de l’autre coté de mon lit. Je me mords la lèvre. [b]Tu ne peux pas juste geler la zone à nettoyer? Je t’assure que c’est vraiment souffrant. Ne me touche pas si t’es pour encore me foutre ce crayon dans la bouche… il est pas efficace.[/b] Je la regarde.

Je pouvais comprendre son point de vue. Elle avait raison. Elle ne devait pas s’occuper de moi, pour le bébé, elle devait se ménager. Je la laisse faire ce qu’elle a à faire. La douleur était moins pire que l’autre fois d’avant. C’était au moins supportable. Je grimaçais de temps en temps. Je me sentais mieux, une fois qu’elle eut fini. Et ce bip agressant, je préfèrerais qu’il ne revienne jamais. Je la regarde. Je comprends que tu ne puisses pas t’occuper de moi. Tu as été brutale parce que tu avais une bonne raison. Je te connais, je sais que tu peux être douce. Mais bon, je laisserai l’infirmière m’approcher. Je sais très bien que je ferais à ma tête, ce n’est pas nouveau. Je me passe une main dans les cheveux. Et puis, Alex n’a pas les compétences pour changer mes bandages… de toutes façons, elle et moi on est en froid… je crois, alors, lui demander quelque chose pour moi, n’est pas une bonne idée. Je regarde le moniteur et son bip silencieux. Quelqu’un entre dans la chambre. Un vieux monsieur avec des lunettes. Je soupire inlassablement, comprenant qu’il s’agissait du psy. J’ai pas envie de voir un psy, il fera qu’empirer mon cas..

Je voulais que Sarah reste, alors, j’attrape sa main avant qu’elle ne s’éloigne trop. J’entrelace mes doigts aux siens, pour pas qu’elle s’éloigne. Je ne voulais pas voir de psy. Je ne les tiens pas particulièrement dans mon cœur. Je les trouve inutile. Mais je n’irai pas décevoir Sarah. Je le laisse se présenter à moi. Dr Calloway, je suis le Dr Deutch, votre psy jusqu’à ce que vous irez mieux. Il s’approcha de moi un peu. Ça c’était le comble, me voilà pris avec un psy. Je me passe une main sur le visage et puis dans les cheveux. Serrant un peu plus la main de Sarah. Il s’installa sur la chaise près de mon lit. Vous vous sentez comment? Je le regarde d’un regard de tueur. Il osait me le demander? Vous n’avez pas à le savoir! Comment je me sens, ne vous regarde pas. Vous savez très bien comment je me sens, Vous ne serez pas là si non.Je n’étais pas très coopératif. Je soupire et lâche la main de Sarah, la regardant..

Je frémis quand Sarah prend mon visage entre ses mains. De plus, elle me caressait la joue. Cela me faisait du bien. Je la regarde dans les yeux, l’écoutant. Elle avait raison, je devais faire des efforts, Je n’ai pas envie d’être enfermer à cause que je refuse de l’aider alors que je pourrais m’en sortir facilement. Mais pourtant, j’ai tellement de la misère à accepter ce qui se passe autour de moi et dans ma vie. Le psy acquiesce aux suggestions de Sarah et griffonne dans son calepin quelque chose. Il reprit donc son intervention. Vous pouvez me parler de ce qui vous a rendu comme ça? Je regarde Sarah et puis je soupire, baissant le regard. C’est un tout… D’abord, la perte de mes parents et cette tempête, presqu’en même temps. Mon frère qui m’ignore. Mon coté infidèle alors que… j’allais être père. J’ai brimé la vie de mon ex, la laissant seul avec son bébé qui risque même de ne pas survivre. Elle l’a mal pris, je suis devenu stérile à cause d’un coup qu’elle m’a donné. Et le fait que je désir tant une famille, m’a rendu perdu et confus. C’est là que j’ai commencé ma dépression. Par la suite, ma sœur, au moment où je veux reprendre contact… j’apprends qu’elle a un cancer. Je regrette d’être partie étudier à New York. Et maintenant, je brime la vie de ma nouvelle copine. C’est un tout docteur, et je ne sais pas comment gérer cette situation. J’ai l’impression d’être de trop et détestable. Parce que j’ai vraiment fait de la peine à la mère de mon bébé. Je n’avais pas cité Sarah, le médecin n’était pas obligé de savoir qui elle était.

Je savais que parler au psy en la présence de Sarah était la meilleure chose pour moi. Alors qu’il n’est pas obligé de savoir, qu’effectivement, elle se trouvait dans la pièce avec moi. Je me sentais à l’aise avec elle en ce moment, parce que j’ai tant essayé de lui parler, de lui faire comprendre pourquoi j’avais fait ça. Pourquoi j’ai craqué en couchant avec Alexa. Mais on ne peut pas revenir en arrière. Enfin, elle allait savoir que j’ai essayé de communiquer avec elle. Mais je l’entendis s’excuser et quitter la chambre. Mais qu’est-ce qu’elle fait? NON!!! Et je ne pouvais pas la retenir, je ne voulais pas que le psy sache que c’était elle, par respect pour elle. Sarah est la personne que je respecte le plus au monde. Malgré le mal que je lui ai fait. Et ce mal est une chose qui peut arriver à n’importe qui et je me suis rendu compte que je faisais partie de ces hommes qui ne respectent pas assez les femmes qu’ils aiment. C’est une chose impardonnable je le sais, mais c’est aussi une raison de croire que l’amour peut changer entre deux personnes sans prévenir. Je fixe la porte, alors que Sarah ne revient pas. Je ferme les yeux et je réponds au psy. J’ai tout fait pour lui parler, lui faire comprendre que j’étais mal. Que je ne voulais pas que notre relation s’arrête là. Je voulais qu’on reste amis. Il le fallait pour notre bébé qu’elle a décidée de garder, malgré ce que je lui ai fait. Elle en avait totalement le droit. C’est son corps, c’est son enfant. Elle a refusé de m’écouter. Elle m’a jeté pleins de jurons, pleins d’insultes. Me rendant encore plus coupable, plus mauvais. Malgré tout ça, il y a toujours une place dans mon cœur pour elle. Elle fait partie de l’une des trois femmes de ma vie, qui sont mon ex, ma sœur et ma copine. Elle fera toujours partie de ma famille. Je regarde le psy. La réalité docteur, j’ai voulu en finir pour que ces trois femmes aient la paix. Je brime leurs vies à tous les trois, plus à mon ex qu’aux deux autres, mais celles là subissent mon coté mauvais, perdu et incompris. La réalité docteur dans toutes cette histoire . C’est que j’ai craqué, tout à commencer quand mon ex ma annoncé sa grossesse et qu’elle voulait avorter, alors qu’elle savait que je désirais un enfant. Tout ça juste avant que je ne parte pour Broken Hill, à l’enterrement de mon père. Et vous connaissez la suite. Dans mon esprit, elle était censée avoir avorté le lendemain. Sa carrière était plus importante que notre amour. Nous n’avions pas les mêmes valeurs. Alors oui, je suis allé voir ailleurs, sachant que je serais, sans doute, coincé ici le restant de mes jours. Ma copine désir la même chose que moi, on est fait pour être ensemble, mais maintenant, je brime l’un de ses rêves comme mon ex a brisé l’un des miens… La famille est importante pour moi. Mais ma petite amie a beau me dire que ce n’est pas grave, qu’elle m’aimera toujours, je ne veux pas y croire, parce que le jour où elle désirera un enfant, elle m’en voudra de ne pas pouvoir lui en donner un, elle fera comme moi, ira voir ailleurs. Se trouvera un mec encore mieux que moi et se séparera de moi. Si on ne m’avait pas sauvé la veille. Toutes les deux seraient libres de leurs choix. Mon ex pourrait penser enfin à autre chose. Ma copine aurait continué sa vie jusqu’à ce trouver une meilleure vie. Et ma sœur, et bien, elle a mon frère jumeau. Je n’ai jamais été là pour elle, je ne crois pas que ma perte l’aurait affecté plus que ça. J’avais vidé mon sac, mais j’aurais aimé que Sarah soit là. J’avais tout dit en un seul coup et qu’on ne vienne pas me dire que je ne suis pas coopératif! Je vois le psy griffonner dans son calepin, il n’avait pas cessé depuis que je lui racontais ce que j’avais sur le cœur. Et il continuait. Que va-t-il penser de moi? De ce que je fais comme maladie mentale? Je soupire et regarde la fenêtre. J’en voulais à Sarah de ne pas être resté. Car encore une fois, elle avait trouvé le moyen de ne pas m’écouter. Elle m’en voulait. Elle me détestait et je suis sur qu’elle désir que je disparaisse de sa vie. Elle n’avait pas le droit de quitter la chambre.